Depuis 2015, l’entreprise Arris & Desrosiers confectionne chaque mois près de 1 500 valises à partir de sachets d’eau usagés. Une initiative qui permet non seulement de créer des emplois dans le pays mais aussi et surtout de faire la promotion d’une société écologiquement viable. Environ 20 millions de petits sachets d’eau sont collectés tous les mois par l’entreprise de transformation artisanale Arris & Desrosiers. L’entreprise, créée en 2015 et basée à Maothière 75 (Commune de Carrefour), dispose d’un personnel de 15 employés spécialisés dans l’art de transformer les déchets en produits commerciaux, à côté de ceux recrutés à temps partiel pour collecter les sachets d’eau dans les rues de Carrefour. « Une idée de génie qui vient de la volonté de changer certaines choses en Haïti », affirme Obed Arris, le DG de l’entreprise. Si les déchets plastiques, en particulier les sachets d’eau, sont des agents polluants pour l’environnement et un fléau pour les rues de Port-au-Prince, l’atelier Arris & Desrosiers les valorise. Ils servent à fabriquer des valises et des accessoires. Le ramassage et la réutilisation de ces déchets non-biodégradables constituent des activités qui permettent à certains de subsister et à d’autres d’ouvrir une nouvelle voie vers la prospérité. L’emploi dans l’écologie « 15 compagnies produisent environ 450 000 sachets d’eau par jour dans la commune de Carrefour, selon nos enquêtes auprès des producteurs », indique James Desrosiers, « Seulement 30 % de ces sachets sont collectés ». Avec une initiative qui tente de diminuer la menace des déchets plastiques, la créativité des deux jeunes haïtiens, Obed Arris et James Desrosier, ne cesse d’épater le monde de la création. Dans cette bataille au quotidien pour collecter et recycler des milliers de sachets d’eau, ils donnent à beaucoup de jeunes la possibilité de se prendre en charge. « Pendant les saisons les plus achalandées, nous recrutons des jeunes à temps partiel pour des collectes de sachets », se réjouit Obed avant d’ajouter que « la relation ne s’arrête pas là. Nous les formons aussi pour assurer la relève. La formation comporte deux phases : la collecte des sachets (qui se rapporte au ramassage et au traitement de ces derniers) et la couture (qui se rapporte à la confection) ». Alors que les maires de la région métropolitaine ont adopté une résolution le 9 janvier dernier en faveur de la lutte contre la pollution de l’environnement par des déchets plastiques dans le pays, le constat est que les détritus amplifient l’insalubrité de la région. « D’où l’importance du recyclage des déchets en valises pour assainir l’environnement et améliorer les conditions de vie de la population » soutient James Desrosiers. Des modèles adéquats pour 5 variétés de produits Du transport de matériels scolaires aux utilisations sportives ou professionnelles chez les jeunes, chaque sac est adapté à son utilisation. « Sac à main, sac à dos, pochette (pour tablette et laptop), boîte à lunch et portefeuille féminin sont les produits que fabriquent les deux associés de l’entreprise » : Obed Arris et James Desrosiers, respectivement DG et PDG de cette société. « Avec une qualité fiable et une durabilité allant jusqu’à trois ans en moyenne, chaque sac à dos universitaire avec une poche de laptop ou sac à dos écolier, coûte entre mille cent gourdes (1 100) et mille cinq cents gourdes (1 500) gourdes si les designs sont simples. Pour tout autre design supplémentaire, le prix sera varié en fonction des exigences du client », informe Obed Arris. Projet limité, mais ambitieux Faute d’instruments adéquats, l’entreprise se limite dans ses ambitions. « Nous ne disposons pas encore des machines industrielles dont nous rêvons, des matériels et fournitures essentielles », regrette James Desrosiers, ce qui, selon le jeune entrepreneur, rend une bonne partie du travail malheureusement manuelle. Il espère toutefois établir cette production de valise sur tout le territoire national, et même exporter ces produits à l’étranger. « Nous souhaitons avoir au moins une annexe dans chaque département pour former les jeunes et éviter que les déchets plastiques empoisonnent l’environnement ». Cette initiative de production nationale devrait avoir le support de chaque Haïtien, en particulier des décideurs, selon Obed Arris, car « elle offre une seconde vie à des jeunes sans emploi tout en soutenant la croissance économique du pays, et le plus important, elle peut contribuer à l’assainissement de nos villes ». Article écrit par Marc-Evens Lebrun, publié dans le magazine Challenges (https://challengesnews.com/arris-desrosiers-du-dechet-plastique-au-sac-dos/)
2 Comments
10/7/2022 06:06:49 am
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10/24/2022 11:16:59 am
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